Baja Morocco – STAGE 4

Baja Morocco – STAGE 4

Jeudi 26 septembre –

À moto, Xavier Flick KTM 450 domine largement cette catégorie, depuis le début de la course. Il est donc en tête au classement général.

Au bivouac, ce matin, les traits étaient tirés. La fatigue de la spéciale d’hier était encore très visible sur les visages des concurrents. Pas le temps de souffler, l’étape d’aujourd’hui se présente un peu de la même manière. Elle est divisée en trois parties. Une première ES1de 30 kms au cap d’Ouest en Est dans les dunes de Merzouga. La deuxième partie est une boucle deux fois 82 kms avec un mélange de pistes en tous genres et des dunes. Rien de particulier sur ces deux premières spéciales. En revanche, la ES3 se déroulera de nuit sur un parcours de 42 kms, sur des pistes plus ou moins visibles. C’est là que toute la nav va prendre toutes ses lettres de noblesse. Les baroudeurs auront la possibilité de se distinguer dans cette longue et difficile étape, surtout dans la spéciale de nuit, qui reste toujours un moment délicat. D’ailleurs, cette spéciale de nuit ou tous les chats sont gris ! pourrait bien être le théâtre d’un changement au classement général ?

Alors qu’il était 5e au classement général, ce matin, nous apprenons que l’équipage # 303 Housieaux / Minaudier Century CR6 ne prendra pas le départ. Cette absence, va laisser des traces, puisque derrière lui, c’est une horde sauvage ! de SSV sur-vitaminés et assoiffés, qui vont se jeter à bras raccourci pour boire dans le ‘’ Grall’’, si convoité. À la suite de l’accident d’hier après-midi, l’équipage # 207 SSV Cresp / Brucy, ne prendra pas le départ, non plus, leur SSV est bardé de pansements. Coup dur pour le motard # 106, Pierre-Alexandre Bolf le moteur casse en allant à la station Africa. S’en est terminé pour lui.

Le départ du jour est donné à 8h00 pour les motos, et 9h00 pour les autos. Encore une fois, le soleil brille de tous ces éclats, venu de l’Est. Le menu de la journée est donc copieux. Du sable, du sable et encore du sable sur ce premier tronçon. C’est ça le désert, on croit qu’on est armé pour tout affronter. On débarque avec son matériel tout neuf et sa motivation, mais alors que tout paraît presque facile, le sort de l’ensablement, calme parfois les ardeurs de certains. Les dunes, c’est comme la mer, si tu ne la crains pas, il y a danger. Le SSV # 207, en a fait les frais hier. À l’arrivée de la première spéciale, située à quelques encablures de l’hôtel, les chronométreurs scrutent les premiers bruits de moteurs à l’horizon. Le premier passe la ligne d’arrivée comme une balle. À lui de rejoindre le bivouac pour une pause de 40 mn avec ses mécaniciens, avant se relancer sur la deuxième spéciale de 82 kms, à réaliser deux fois. Sur ces deux boucles, il y a un mélange de pistes et de dunes, histoire de ne pas perdre la main !

Après la première boucle, les concurrents font un point d’assistance de 45 mn obligatoires, dans leur stand, avant de repartir sur la deuxième boucle, de 82 kms. Les premiers équipages à rentrer, disent tous la même chose « Cette spéciale était particulièrement rapide. ». Apparemment, ils ont tous d’accord pour dire qu’ils ont ouvert en grand ! Dans les stands, ça usine. Tous les mécanos s’affairent à vérifier le moindre serrage, les pneus, les freins… Qui dit vitesse, dit obligatoirement, nav sans faille. L’autre difficulté, a été la chaleur dans les habitacles. Plus les jours passent, et plus la température augmente. Tout le monde va devoir s’habituer à boire beaucoup d’eau. D’ailleurs, le sable ocre du début de la semaine commence à devenir rougeâtre à certains endroits. Dans ce tronçon, La conduite devient de plus en plus difficile, du fait de cette influence des lieux sur les machines, ou le sable devient moins porteur.

Au PC course, c’est beaucoup plus calme qu’hier. Enlisement dans le chott, des cabrioles dans les dunes, moteur cassé… La liste est trop longue pour tout énumérer. Ce fut effectivement une journée sans repos pour Sylvain Couteau et son 4×4. Ils ont passé leur journée dans le désert à secourir un grand nombre de concurrents, dispersé aux quatre points cardinaux. Idem pour Amaury et Antoine Vitse. Ces trois soldats ne craignent pas de partir à la guerre, au moindre coup de clairon du PC course. Quant au camion de ravitaillement, Louis et Maurice assument parfaitement la mission qui leur a été confié. Dans l’arrière-boutique, Fanny ne compte pas ses heures sup ! pour que tous les membres de l’organisation puissent être ravitaillés, en eau et en repas. Vous la croyez à un endroit, et hop, elle est déjà en train de courir sur un autre. Sincèrement, Fanny mérite la médaille du travail. D’ailleurs, ce qui frappe l’esprit des journalistes spécialisées, c’est la bonne ambiance qui règne entre tous les membres de l’organisation.

Lorsque les premiers rentrent de la ES2, tous ont le même sentiment d’avoir gravi les plus hautes montagnes de sable. Quelque chose d’extraordinaire, s’est passé dans l’esprit de ces compétiteurs. Tous rentrent au bercail avec la joie et la bonne humeur, ainsi que le sentiment du travail accompli. Ils ne sont pas beaux à voir, couverts de poussière, avec du sable plein les chaussures.

Au bivouac, la nuit est tombée. Le départ de la ES3 est donné à 20h00, pour la première auto. Par mesure de sécurité, il n’y a pas de moto pour la spéciale de nuit. C’est un tracé de 42 kms qui attendaient les valeureux combattants. Finalement, tout le monde est bien rentré au bercail, et sans encombre, même si certains ont un peu jardiner. Mais, le directeur de course avait tout prévu. Il y avait mis suffisamment de membres de l’organisation pour sécuriser le tracé.

Bowler # 306. Burgess / Hutchings. # 307 Bowler. Beecroft / Gillespie. # 308 Bowler. Beecroft / Parish. # 309. Bowler. Jokala / Vesanan.

Manager Bowler Motors. Dave Marsh

« Nous avons engagé quatre Bowler pour nos deniers essais en conditions réelles. Les premiers essais étaient sur des terrains complétements différents, avec des températures plutôt froides, comme en Islande, en Laponie ou sur le Rallye Artic Rally. Tous les clients sont propriétaires de leur véhicule. Nous sommes donc ici pour tester notre préparation dans le désert, car nous avons de plus en plus de demandes de nos clients. Bowler Motors apporte toute la préparation des véhicules, toute la logistique. Transport des véhicules et des pièces détachées, les réparations, le couchage, le Catering… Nous avons la chance d’être soutenu par la marque Rover, qui souhaite faire évoluer le Bowler en Tout-Terrain. Une fois tout le programme terminé, nous pourrons sans doute aller plus loin dans notre réflexion. Une chose est sûre, nous allons revenir l’année prochaine sur cette épreuve. »

Sans surprise, à moto, Xavier Flick # 100 remporte cette quatrième étape avec sa KTM 450.

Concernant le classement auto de la journée, retrouvez tous les résultats sur le site de la Baja Morocco 2024.

 

Le classement auto de ces quatre premiers jours :

1 # 204 Cavigliasso Pertegarini SSV

2 # 210 Guerreiro / Bozzano SSV

3 # 205 Albaret / Metge SSV

4 # 203 Lacam / Delfino SSV

5 # 303 Housieux / Minaudier Century CR6

 

Gilles David

S/Presse Baja Morocco 2024