Baja Morocco – STAGE 3
Mercredi 25 septembre –
L’hélico étant réparé, le départ du jour a pu être donné à 9h00, pour la première moto. C’est encore sous un ciel bleu azur que les concurrents s’élancent sur cette troisième étape. Au menu, 3 spéciales. Une de 62 kms+ 25 kms de liaison. Une seconde de 102 kms et une troisième de 58 kms, avec une arrivée à l’hôtel Nomad Palace. La course a déjà fait des victimes puisqu’il y a cinq non-partants : # 301, # 217, # 232, # 301, # 225. Le Toyota # 301 Overdrivve Hilux Gazoo n’a malheureusement pas réussi à réparer sa direction. C’est avec une certaine amertume que l’équipage, d’ailleurs, bien sympathique, jette l’éponge.
La première partie se déroule dans les dunes d’Ouzina, puis, les concurrents rouleront dans un grand cayon, avec pas mal de grosses pierres, puis retour dans les dunes. Sur la deuxième, au km 102, les copilotes devront s’arranger pour que leur véhicule serre à gauche le long du schott. Les consignes du directeur de course sont claires. Puis, il y aura 25 kms de liaison pour prendre le départ de la ES3, de 58 kms. Les pistes amèneront les concurrents dans une cité historique, puis le finish, sera très roulant, jusqu’à l’hôtel.
# 207 Éric Cresp. SSV.
« Hier, nous avons cassé notre transmission. Ce matin, on se sent mieux et confiant. Mon copilote Arnold Brucy est au top. La nav est à la fois précise et redoutable. En tout cas, c’est un vrai plaisir pour nous deux de découvrir des nouvelles pistes. Les conditions du terrain sont parfaites pour faire évoluer le véhiculer. Ma présence sur cette épreuve est importante, car je suis dans les meilleures conditions pour préparer le Dakar 2025, que je vais faire avec Jean Brucy. »
Assez rapidement, Delphine Delfino # SSV 203, se laisse embarquer par un Y, à gauche, alors que la bonne piste était à droite. Du coup, plusieurs équipages suivent Delphine, sans se rendre compte de l’erreur de nav. Preuve que si ces spécialistes du désert se sont laissé prendre au piège, la nav n’était pas évidente sur cette spéciale. Comme quoi, même les plus expérimentés peuvent faire des erreurs. En fait, une piste se déchiffre comme une partition musicale. Il ne faut jamais perdre les notes, ni les courbes, même si parfois, elles s’effacent devant une bourrasque de sable.
L’équipage SSV # 207 Christophe Cresp / Arnold Brucy a eu un petit accident sans gravité. Il faut dire qu’il envoie du bois, le garçon ! En attaquant trop fort la deuxième hautes dunes d’Ouzina, le véhicule a basculé trop vite au sommet. La sanction a été sans appel. Le SSV a fait un rouler-bouler sur plus de cent mètres, avant d’atteindre le bas de la dune. Alerté tout de suite, au PC course, Sébastien Delaunay met tout en œuvre pour que l’hélico et les médecins se rendent sur les lieux, le plus vite possible. Le pilote Christophe Cresp est peu un secoué en sortant du véhicule, quant à Arnold Brucy, il n’a rien. Plus de peur que de mal. Au PC course, tout le monde est rassuré.
Pendant ce temps, le Defender # 306 qui n’a sans doute pas écouter les consignes de Sébastien Dalaunay, lors du briefing ‘’ IMP, serrez à gauche le long du schott ’’, s’empale dans les sables mouvants. C’est la raison pour laquelle, il fallait rester très attentif aux recommandations du directeur de course, car ses consignes étaient déterminantes. Même le patron est tombé dans le panneau. Finalement, c’est la loi de Murphy « Tout ce qui peut mal tourner, va mal tourner ! »
Côté moto, elles font le spectacle, les meilleurs pilotes font du slalom entre les herbes à chameaux, les épineux et les courbes en devers, au milieu d’un tourbillon de poussière. Si un autre motard vous rejoint, c‘est qu’il est plus rapide. Il est donc inutile de résister et de prendre des risques. Outre les beaux paysages, ce type de spéciale est à la portée de tous, mais, elle renferme beaucoup d’imprévus, avec des changements de terrain qui peuvent surprendre les meilleures lames. Une raison de plus, pour rester vigilent. En Rallye, les dépassements sont des manœuvres dangereuses, il est donc inutile de résister et de prendre des risques, car, les hautes dunes d’Ouzina sont très piégeuses.
# 303 Dominque Housieaux / Loïc Minaudier. Century CR6.
« Incroyable étape. J’ai trouvé la première partie très cassante et très usante. Je reconnais que je n’étais pas vraiment dans mon assiette, ce matin. Un sol défoncé par les pluies avec des saignées partout. La Deuxième partie, j’ai retrouvé tous mes moyens, lorsque la piste est redevenue sinueuse et rapide. Pour me faciliter le travail, Loïc a fait une nav exceptionnelle, avec une incroyable précision. Ça aide, lorsque vous avez avec vous le copilote de Mathieu Serradori, sur le prochain Dakar. Je me suis même posé la question, s’il n’avait été reconnaître la piste dans la nuit, pendant que je dormais ! C’est vrai que nous avons la chance d’avoir un véhicule d’une grande solidité, avec un confort parfait et une suspension remarquable. Cela me permet d’aborder les obstacles en toute confiance. J’ajoute que notre assistance est au top. J’ai vraiment beaucoup de chance d’être aussi bien entouré. »
Pour la troisième fois, à moto, Xavier Flick # 100 remporte cette étape avec sa KTM 450. En auto, c’est l’équipage # 210 Guerreiro / Bonzanno sur SSV qui remporte l’étape de la journée.
Gilles David
S/Presse Baja Morocco 2024